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Les ondes magnétiques au secours des dépressions résistantes

22 octobre 2012

La démarche qui amène ou non à consulter

Quelle est la démarche du déprimé ? A qui s’adresse le déprimé ? Pourquoi le déprimé consulte-t-il difficilement et tardivement ? Comment exprime-t-il sa plainte ? Quels sont les principaux obstacles à consulter un médecin ?

 

Quelle est la démarche du déprimé ?

Beaucoup de dépressions ne sont pas traitées : les chiffres de 50 à 70 % des cas sont avancés (Agence du Médicament 1998). Comme sortir du stress d'une façon indépendante. Dysthymie. Comme venir à bout de la dépression d'une façon indépendante. Cela est dû au fait que ces malades ne consultent pas et que parfois, lorsqu’ils consultent, leur dépression n’est pas identifiée.

Par ailleurs un grand nombre de ceux qui consultent ne le font qu’avec beaucoup de retard.

A qui s’adresse le déprimé ?

Les déprimés sont des usagers de tous les services médicaux trois fois plus assidus que la population non dépressive (Cooper-Patrick 1997).

La dépression est essentiellement prise en charge par les médecins généralistes (70 %). Avant de consulter un psychiatre, 64 % des patients ont fait appel à un médecin non psychiatre, 25 % à un membre de leur famille, 6,5 % à une infirmière ou un psychologue et 2,5 % à un guérisseur ou une voyante (Rouillon 1993) .

Pourquoi le déprimé consulte-t-il difficilement et tardivement ?

Une des raisons principales pour ne pas consulter (ou pour le faire tardivement) paraît être la difficulté du patient à reconnaître ses dysfonctionnements psychologiques personnels et, en particulier, les variations de son humeur.

Si le sujet prend conscience de ses troubles, soit il les perçoit comme psychologiques et les considère alors souvent comme non pathologiques, soit il les attribue à des causes organiques.

Comment exprime-t-il sa plainte ?

Lorsque le déprimé consulte, il décrit les manifestations de sa dépression différemment selon qu’il s’adresse à un généraliste ou à un psychiatre.

Chez le médecin généraliste, les trois symptômes prédominants (hormis les plaintes somatiques) sont la fatigabilité, l’anxiété et l’insomnie, alors que chez les psychiatres les symptômes prédominants sont l’humeur dépressive, les signes de douleur morale, d’auto-dévalorisation et le ralentissement psychomoteur.

Lorsque le patient attribue ses troubles à une cause organique, cette conviction renforce sa méconnaissance de son état affectif. La dépression sera encore moins bien reconnue.

Les personnes de classes sociales basse ou élevée sont celles qui ont le plus de mal à reconnaître la dépression. Les personnes des milieux défavorisés et celles qui se trouvent dans un état de précarité identifient moins facilement la dépression et ont moins tendance à demander de l’aide pour cet état ou s’adressent à des services sociaux (à qui elles demandent une aide matérielle sans révéler leur dépression).

De plus, lorsqu’elles la demandent, la dépression est sous-diagnostiquée et la prise en charge souvent inadéquate (Bebbington in Kovess 1996).

L’âge et le sexe jouent un rôle essentiel dans cette identification de la dépression, non seulement du côté du patient (les jeunes et les sujets âgés l’identifient moins) mais aussi du côté de l’entourage et du médecin. Dans les deux cas, c’est la notion même d’état pathologique qui n’est pas bien admise (Marks 1979).

Par ailleurs, les femmes sont plus souvent atteintes que les hommes mais ceux-ci sont moins identifiés.

La sévérité de la dépression est une caractéristique qui contribue à sa reconnaissance (Docherty 1997) et qui favorise l’utilisation de soins (Kovess 1993). Les conséquences invalidantes de la dépression orienteront aussi bien l’entourage que le médecin généraliste vers le diagnostic de dépression. (Kovess 1993).

La notion de dépression dans le public semble étroitement liée aux aspects visibles du comportement, notamment à l’incapacité d’accomplir des rôles sociaux, en ignorant les aspects plus intériorisés des affects dépressifs, faute de pouvoir les identifier.

 Dans une perspective d’éducation sanitaire, il faudrait envisager une information sur ce que sont les affects dépressifs et sur le fait qu’ils sont des symptômes pathologiques et justifient que celui qui les éprouve se dise malade.

Quels sont les principaux obstacles à consulter un médecin?

Le vécu même de la maladie dépressive (désespoir, culpabilité, honte d’être faible ...) freine toute demande de soins (on peut envisager d’attirer l’attention de l’entourage sur ce fait).

La stigmatisation du terme de dépression fait que le sujet a peur d’être mal considéré s’il fait état de ses troubles. La dépression. Dépression traitement. Comment venir à bout du stress.

L’image très péjorative des traitements - et particulièrement la chimiothérapie - opposée à des images favorables des soins «alternatifs» (c’est là un problème majeur).

Une image également assez péjorative de la compréhension que les médecins peuvent avoir de la demande du patient : demande d’explications et d’éclaircissements.

 Il faudrait informer le public sur le fait que :

  • Souvent, les déprimés ont des difficultés pour demander de l’aide ;
  • La dépression est guérissable et doit être traitée.

 Des campagnes devraient être initiées pour déstigmatiser le terme de dépression.

 Il faudrait conseiller de s’adresser à un médecin qui saura comprendre et apportera une aide supérieure à celle que peut fournir toute autre personne.

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22 octobre 2012

Quand faut-il aller chez le psy ?

Vous ne vous sentez pas bien depuis trop longtemps ? Le malaise, les insomnies ou les crises d'angoisse persistent et la meilleure volonté du monde s'avère inutile ? Il est temps alors d'aller consulter un professionnel.

 

Si vous n’êtes pas un familier de ces pratiques, aller parler à quelqu'un, qu'il soit psychologue, psychanalyste ou psychiatre, est une décision qui n'a rien de naturel. Le stress. Psychose maniaco dépressive. Les moyens de lutte contre la dépression. Elle s'élabore peu à peu. L'idée germe souvent lorsque les recours auprès des proches (amis, famille, conjoint) sont épuisés et que leur réconfort devient inefficace à soulager durablement un mal-être. Le besoin d'autre chose se fait sentir. Des phrases telles que "secoue-toi" ou le fameux "ça va passer" et mêmes les propos empreints de compassion sont aussi inopérants qu'irritants. Les lieux communs ne font qu'exaspérer la souffrance. Cette souffrance n'est pas que larmes et angoisse. Ce peut être des questions entêtantes qui demeurent sans réponse, des comportements, des blocages oudes troubles physiologiques inexplicables qui, inlassablement, se répètent. Ces symptômes sont autant d'indicateurs du besoin de se comprendre.

Se faire aider avant tout

Un travail sur soi ne s'entreprend pas seul. Le tête à tête avec soi- même tourne court car très vite on se heurte à ses propres limites. Le danger est alors de répercuter sur les autres ses propres échecs et de s'enfoncer davantage. Qu'est-ce qui est ignoré et qui fait trébucher à chaque fois ? L'image la plus juste pour rendre compte de cet état serait celle d'un cycliste qui descendrait de bicyclette pour se regarder pédaler et comprendrait ainsi son fonctionnement. Manifester le désir de parler à des professionnels de l'écoute, c'est vouloir tordre le cou à sa propre ignorance, mettre des mots sur son histoire, l'ordonner pour ne plus qu'elle déborde, se l'approprier enfin pour vivre sa vie sans être parasité par le passé.

Combien de temps ?

Une thérapie de courte durée (de 6 à 18 mois) peut être suffisante pour passer un moment difficile, un virage en épingle à cheveux. Il s'agit d'une psychothérapie de soutien.

Certaines thérapies brèves débouchent sur la nécessité d'aller plus loin, le besoin d'en savoir plus. Une psychanalyse peut alors être envisagée. Cette cure, car tel est son nom, vise à un remaniement de l'être. Acheter les comprimés contre le stress. Dépression nerveuse. Commander les comprimés contre le stress. Cette technique lui permet d'appréhender son inconscient, c'est-à-dire ce qui se passe dans sa tête à son insu.

La fréquence de consultation dans le cadre d’une cure analytique est de deux à quatre séances par semaine et elle s'inscrit dans une durée plus longue que les thérapies précédentes, en général plusieurs années.

22 octobre 2012

Les ondes magnétiques au secours des dépressions résistantes

La dépression est devenue un enjeu de santé publique. Même si la prise en charge a bénéficié de nombreux progrès, certains patients sont en échec de traitement. Depuis peu, une alternative prometteuse existe : la stimulation magnétique transcranienne. Pouvant être pratiquée sans hospitalisation, elle bénéficie depuis peu d'outils lui offrant une meilleure efficacité.

 

Quand la psychothérapie et les antidépresseurs s'avèrent inefficaces, les électrochocs peuvent être envisagés. La sortie du stress. La dépression. Comment traiter la dépression. Mais une solution moins lourde apparaît aujourd'hui : la stimulation magnétique transcranienne.

Les dépressions résistantes aux traitements

Selon une enquête réalisée en 2005 par l'Institut national de prévention et d'éducation en santé (Inpes)1, 8 % des Français de 15 à 75 ans (soit près de 3 millions de personnes) ont vécu une dépression au cours des douze derniers mois. Et 19 % des Français de 15 à 75 ans (soit près de 8 millions) ont vécu ou vivront une dépression au cours de leur vie. Si elle touche plus souvent les femmes (deux fois plus), elle peut néanmoins frapper sans distinction d'âge, de classe sociale ou de sexe.

Sa prise en charge repose sur des psychothérapies et traitements médicamenteux (antidépresseurs). Mais quand cette prise en charge ne suffit pas, les médecins disposent de peu d'alternatives : changer de médicaments, les associer, recourir aux sismothérapies (plus connues sous le nom d'électrochocs), la stimulation du nerf vague (qui reste controversée) ou la stimulation cérébrale profonde, qui reste du domaine expérimental.

Récemment, une nouvelle piste est apparue : la stimulation magnétique transcranienne (ou TMS pour Transcranial Magnetic Stimulation)2 avec une efficacité de 30 à 50 % sur ces dépressions résistantes.

L'apport de la stimulation magnétique transcranienne

Comme le ferait une stimulation cérébrale classique, la stimulation magnétique transcranienne permet de stimuler des zones du cerveau précises, en évitant le caractère invasif (pas besoin d'opération). Comment ? En appliquant à travers le crâne une impulsion magnétique sur le cerveau, grâce à une bobine placée à la surface de la tête. "Les champs magnétiques créés induisent alors un champ électrique qui modifie l'activité des neurones situés à proximité. L'utilisation la plus courante est la stimulation répétitive dite rTMS : on stimule une zone précise pendant un intervalle de temps donné, de manière à modifier sensiblement l'activité de la région visée" précise Pierre Hellier, chargé de recherche à l'Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria)3,4.

Pour cette application, la zone à stimuler est le cortex préfrontal dorsolatéral gauche. Cette cible a été choisie après que des études en neuro-imagerie aient montré une baisse de son activité chez des patients déprimés, et que des études chez l'animal aient montré qu'une stimulation magnétique de cette zone entraînait la libération de dopamine, une substance chimique impliquée dans le désir, la sensation de plaisir, etc. Comment la localiser avec précision ? La technique la plus courante consiste à repérer la zone dont la stimulation par TMS entraîne une contraction du pouce et à mesurer 5 cm avec un mètre de couturier vers l'avant du crâne pour cibler la zone recherchée5. On comprend aisément que cette méthode empirique manque un peu de précision… "Ce qui est regrettable sachant qu'on sait aujourd'hui que la précision du positionnement conditionne le succès de la thérapeutique6. L'enjeu était donc de pouvoir offrir un système de neuronavigation, sorte de GPS dédié au cerveau" avoue Pierre Hellier.

La TMS plus efficace et plus précise grâce à un système de neuronavigation

Aujourd'hui, l'imagerie médicale nous permet d'avoir un aperçu très précis de l'activité cérébrale. Pourquoi ne pas se servir des atouts de l'IRM pour mieux positionner la TMS ? Pour des patients dépressifs, les séances quotidiennes à l'hôpital (dix au minimum) et la nécessité de recourir à un cadre stéréotaxique (on fixe un cadre sur la tête des patients afin de l'immobiliser) rendaient la prise en charge inadaptée… Impliqué dans des systèmes de neuronavigation appliquée à la chirurgie neurologique7, Pierre Hellier a mis au point un système dédié à la TMS qui peut être utilisé en routine.

Concrètement, le patient passe une IRM durant laquelle la zone à stimuler est clairement identifiée par un neuroanatomiste. Ensuite, pendant les sessions de stimulation, une caméra binoculaire permet de suivre en temps réel et en 3D, un bandeau fixé sur la tête du patient et la bobine de stimulation. Six points caractéristiques sont repérés sur l'IRM du patient et sur son crâne. Ces points permettent de mettre en correspondance les deux repères. "Tout comme un système GPS, la caméra binoculaire (le satellite) permet de suivre la bobine (la voiture) et d'en afficher la position sur l'imagerie IRM de référence (la carte routière). Au final, on est capable de cibler avec précision une zone de 2 cm2, ce qui avec la méthode du mètre de couturier était absolument impossible" précise Pierre Hellier. Dans le cadre d'un partenariat avec l'Inria, le système est commercialisé par la société Syneika, qui a obtenu pour son neuronavigateur le marquage CE. Malgré son coût important, plusieurs hôpitaux en sont déjà équipés.

L'aventure scientifique n'est pas terminée pour autant. Aujourd'hui, Pierre Hellier travaille à la mise au point d'un système de neuronavigation basée sur des atlas d'imagerie cérébrale. Acheter les comprimés antidépresseurs. Dépression symptomes. La vie après la dépression. "On dispose aujourd'hui d'atlas anatomiques s'appuyant sur de très nombreuses données d'imagerie. L'idée serait ainsi de trouver parmi cette base de données, celles qui correspondent le mieux à l'anatomie du patient afin de déterminer la zone à stimuler. L'idée est de faire ainsi l'économie de l'IRM" précise Pierre Hellier. D'autres questions restent cependant en suspens. Malgré une efficacité démontrée, le mécanisme d'action de la TMS reste en grande partie méconnu. Pour mieux les comprendre, les chercheurs en imagerie, en information et en médecine devront travailler ensemble. Leurs découvertes permettront d'en savoir plus sur le cerveau, l'un des derniers mystères de notre organisme.

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